La InaGlobal pubblica un importante dossier sul “digital labor“. Un dossier da consultare.
Si tratta, in super sintesi, del lavoro svolto dall’utente delle piattaforme digitali che porta valore alle piattaforme stesse ma non è remunerato. Ma in realtà, dietro un’etichetta unificante si trovano realtà molto diverse. E in alcuni casi si può pensare a trovare forme di compensazione o addirittura remunerazione; in altri casi si tratta di importi talmente piccoli che non si vede come potrebbero essere interessanti per i “lavoratori digitali”; in altri casi ancora non è veramente un lavoro e il profitto viene ottenuto anche dall’utente. E poi, allargando ancora, ci sono forme di sharing economy che portano a condividere valori patrimoniali o capitale, altre che riguardano il lavoro in sé e per sé. E infine c’è la dimensione della “on demand economy”, l’uberizzazione del lavoro (Olivier Ertzscheid):
Überisation de la société, digital labor, salariat algorithmique, part croissante de l’automatisation et de l’algorithmie dans des missions jusqu’ici considérées comme régaliennes (transport, santé, éducation)…, l’essor de ces phénomènes et des problématiques qu’ils recouvrent sont le plus souvent analysés en miroir des modèles actuels qu’ils tendent à remplacer, alors qu’il faudrait, pour s’y préparer et en prendre la pleine mesure, dès aujourd’hui les poser comme postulats de départ non négociables de l’organisation de la société du XXIe siècle.
Über est un aboutissement. Après que les hyperliens ont permis de fractionner le texte, après que les profils ont permis de fractionner notre identité et nos traces numériques, alors que l’internet des objets s’apprête à fractionner notre rapport au monde dans la trivialité de la moindre interaction, Über a permis, pour la première fois à cette échelle, de fractionner notre rapport au travail, à l’outil de travail, de la même manière qu’avant lui AirB’B avait permis de fractionner notre rapport à propriété. Et derrière chaque fragmentation se donne à lire une complexification, un éclatement, une dispersion. Qui ne sont que le prétexte de nouvelles concentrations, de nouveaux oligopoles bien plus puissants que les précédents.
Über est un paradigme. Celui de l’oscillation permanente entre des logiques de décentralisation, de facilitation, de désintermédiation vécues comme émancipatrices, et d’autres logiques de ré-intermédation et d’hyper-centralisation immédiatement subséquentes, d’abord vécues comme de simples contreparties avant que l’on n’en mesure – mais souvent trop tard – le caractère profondément aliénant.
In effetti le piattaforme globali sembrano esaltare l’individuo (con le sue relazioni sociali), ma nello stesso tempo lo pongono alle “dipendenze” di una piattaforma e di una logica che in quanto individuo non può modificare in nulla: una collettivizzazione dell’individuo che passa dal frazionamento dei suoi legami sociali e la disintermediazione delle forme di aggregazione sociale tradizionali. E la on demand economy ne emerge come una forma di “fronte del porto” rediviva.
Antonio Casilli aiuta a vedere il tema del “digital labor” nella sua complessità. L’intervista – qui sotto un piccolo estratto – va letta per l’ampiezza culturale e la finezza dell’approccio (Le digital labor : une question de société):
Aujourd’hui, il y a à mon avis trois principaux « écosystèmes d’usages numériques » où le digital labor s’exprime : les plateformes de consommation collaborative, les services de micro-travail et les médias sociaux. Un quatrième, celui des objets connectés, est en pleine éclosion, mais il n’a pas encore atteint sa masse critique.
Le premier écosystème, on vient d’en parler, ce sont les plateformes de consommation collaborative, ce qu’on a appelé à un moment « sharing economy », ou l’économie collaborative. Aujourd’hui, en 2016, on le qualifie plutôt d’ « on-demand economy » et il est caractérisé par des plateformes de coordination dont le fonctionnement repose sur des algorithmes qui font de l’appariement entre différents acteurs sociaux : une personne qui a une perceuse est mise en relation avec une personne qui a besoin d’une perceuse, ou une entreprise qui veut embaucher une particulier avec un tel profil est mise en relation avec des candidats potentiels, etc. Si ces plateformes numériques n’existaient pas, ces mécanismes de coordination ne pourraient pas fonctionner, du moins pas de cette manière-là. Cela concerne Uber, Airbnb, BlaBlaCar, etc. Et d’autres qui ne se sont pas encore développées en France. Par exemple des plateformes de micro-intérim, comme Taskrabbit, le “lapin des tâches”, qui pousse à l’extrême la logique du travail temporaire : si vous avez besoin de quelqu’un pour ranger votre armoire, vous pouvez l’embaucher pendant 15 minutes, il sera donc “micro payé” à la tâche…
Voilà qui va me permettre de passer au deuxième écosystème d’usages, les services de micro-travail. En France, on connait FouleFactory ou Mechanical Turk d’Amazon. Il s’agit de portails d’externalisation massive (crowdsourcing) de tâches de plus en plus simplifiées : un click, une note, un commentaire… Il en existe d’autres aux États-Unis et dans plusieurs pays du Sud. Existent aussi des plateformes qui ont des effectifs beaucoup plus importants, comme Zhubajie en Chine, qui peut avoir jusqu’à treize millions d’utilisateurs, ou Upwork qui en a presque dix millions. Ce sont des services qui font de l’externalisation de tâches bureaucratiques et parcellisent, atomisent ces tâches pour les rendre d’une simplicité extrême. Donc, en forçant un peu le trait, si auparavant on pouvait externaliser une activité, par exemple en confiant à un journaliste pigiste la rédaction d’un texte, aujourd’hui on peut lui demander d’écrire un mot, voire une syllabe ! Tel est le principe. Au lieu de confier un travail à un opérateur spécialisé dans n’importe quel domaine, un rédacteur, un photographe, un musicien ou un développeur, on confie des millions de micro-tâches à une foule de personnes qui n’ont aucune de ces spécificités, et qui sont micro-rémunérées : un centime, ou 0,25 centimes par exemple. Tout est basé sur des opérations très simples à réaliser et qui, de plus, ne se différencient pas de nos gestes quotidiens sur Internet : lire, regarder, partager, commenter, noter… L’exemple typique, en ce qui concerne Mechanichal Turk : vous devez, par exemple, regarder des vidéos pour les taguer, pour les qualifier mais vous n’avez pas besoin d’être cinéaste ou spécialisé en montage…
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